Lyon en trois quartiers

la croix rousse - bellecourt - la part dieu



le récit

Ce matin, jeudi 22 novembre, nous sommes dix sept promeneurs à partir à l’assaut de la capitale des Gaules. Après une répartition équitable des participants dans les véhicules, la caravane constituée s’achemine jusqu’au parking proche du Parc de Parilly. Le temps de s’engouffrer dans le métro tout proche et nous voilà déjà projeté au cœur de la ville, devant l’Opéra à quelques pas de l’Hôtel de Ville. Une pause de quelques instants permet d’immortaliser ce bâtiment totalement restructuré et agrandi entre 1989 et 1993 par Jean Nouvel. Plus loin, la visite de la petite de l’église Saint-Polycarpe construite sur les pentes de la Croix Rousse s’impose avec sa façade monumentale.

 

 

 

Nous entamons alors l’ascension de la Croix-Rousse, une des deux collines emblématiques de la ville avec celle de Fourvière et ses escaliers redoutables : « Ces escaliers, ce sont les veines de la Croix-Rousse, des raidards en pleine ville exigeants comme des sentiers d’altitude. Pour emprunter ces marches où se mêlent les légendes et l’histoire du quartier, il faut avoir le souffle du montagnard et le regard de l’explorateur ».

 

Quelques traboules plus loin, nous voici plongés dans l’Histoire populaire et sociale lyonnaise. En effet, nous pénétrons dans la Cour des Voraces, un lieu emblématique de la lutte des Canuts, ces ouvriers tisserands de la soie, célèbres pour leur révolte et qui va influencer les grands mouvements de pensée sociale du XIXème siècle. L’immeuble dans cette cour, ancien refuge des Canuts, possède un escalier monumental qui conduisait autrefois aux ateliers des ouvriers tisserands de la soie.

Plus loin, c’est un panorama surprenant sur l’Est lyonnais qui attend les visiteurs sur la Place Bellevue, un lieu bordé par le Fort Saint Laurent, des vestiges de fortifications actuellement propriété du Service des Armées. Mais le groupe arrive enfin près du Gros Caillou qui symbolise alors, la fin de l’ascension de ce jour. Il s’agit du symbole de ce quartier, gros rocher gris-blanc très dur, dont la composition minéralogique laisserait à penser qu'il a été transporté depuis les Alpes jusqu'à Lyon par les glaciers.

Maintenant, une pause s’impose dans le Lorada Bar, le seul bistrot lyonnais dédié à Johnny Hallyday. Un lieu un  peu Kitch… mais clairement revendiqué !!! Dans ce temple dédié à l’Idole, on s’y sent bien et le vin blanc du matin est servi dans le traditionnel pichet lyonnais à fond épais réglementaire de 46 cl... chacun se plie donc au règlement !!! Quelques rues après, nous découvrons le mur des Canuts, une œuvre constituée d’une fresque identitaire en trompe l’œil, typique de ce quartier, peinte sur un mur particulièrement hideux à son origine. Avant de dévaler les pentes de cette colline de la Croix Rousse, chacun s'arrête devant le tunnel de l’ancien funiculaire de la rue Terme qui permettait autrefois de se hisser sur le plateau de la Croix Rousse. Fermée depuis une cinquantaine d’année, la "ficelle" des Termes est aujourd’hui ouverte à la circulation automobile.

C’est enfin la dégringolade vers le quartier de Bellecour par les escaliers qui traversent le jardin de la grande côte où nous traversons alors le passage de l’Argue, avec ses anciennes arcades construites sur le même modèle que ceux de Paris desquels ce passage est contemporain. Plus loin, c’est la Place Bellecour qui apparaît avec à proximité, le bâtiment aux deux Cariatides qui accueillait jusqu’en 2001 le siège du journal local « Le Progrès de Lyon ».

Chemin faisant, la faim commence à tirailler les touristes et l’itinéraire nous amène… sans hasard ! jusqu’au bouchon de midi : « Le Père Fillion dit Les Trois Cochons »… eh oui… passer à Lyon sans faire une escale par un bouchon lyonnais, c’est comme visiter Paris sans y voir la Tour Eiffel : un blasphème !!! Après les agapes, la visite de Lyon continue et le groupe se dirige donc vers l'Hôtel-Dieu qui est l'un des plus grands bâtiments de la presqu'île de Lyon classé aux monuments historiques et qui fût un hôpital édifié au bord du Rhône en 1184. Il est en ce moment en cours de métamorphose avec la création de bureaux, hôtel, logements, commerces et jardins. Au fil des siècles nous traboulons à travers cinq cours intérieures qui témoignent des évolutions architecturales de ce bâtiment.

La visite de l'édifice s’achève par la Chapelle Notre-Dame-de-Pitié, un des repères baroques lyonnais situé au sein de l'ensemble architectural de l'Hôtel-Dieu. Actuellement la chapelle subit une restauration d’envergure qui vise essentiellement à éliminer une épaisse couche de poussière consolidée.

La fin de notre journée approche et le groupe profite une dernière fois de cette ville en longeant le fleuve du Rhône après avoir basculé sur l'autre rive par le Pont de la Guillotière,  le plus ancien des ponts lyonnais franchissant le Rhône. La balade se prolonge donc le long de la voie verte des bords du Rhône. Le pont Wilson est en vue avec sur notre droite, un aperçu des quartiers chics de la ville. Mais impossible de clôturer tout à fait cette journée sans se diriger vers le quartier de la Part Dieu, près de la tête d’Or afin de visiter le haut-lieu des papilles lyonnaise, les Halles Paul Bocuse. Une déambulation dans ce marché couvert nous permet alors de découvrir la richesse des différentes spécialités : on y trouve de tout… et tout y est bon en faisant bien sûr la part belle aux plus beaux produits régionaux.

A travers la visite de trois quartiers de Lyon, la Croix-Rousse, Bellecour et La Part-Dieu, chacun a pu découvrir… ou redécouvrir toute la richesse de cette ville deux fois millénaire où chaque époque a laissé des traces.

 

Merci à Jocelyne et Jean-Michel pour nous avoir organisé cette journée !


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l'itinéraire



les photos


Pour en savoir plus...

Documentation réalisé par Yvette

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